Des alternatives pour éviter les GAFAM
linux

Voici un petit billet pour présenter, rapidement, quelques alternatives aux GAFAM, c’est géants du numérique, américains (il y a aussi les BATX Chinois) qui centralisent aujourd’hui internet dans leurs silos propriétaires. Tout passe par eux, qu’on le veuille ou non, et même sans avoir de compte chez eux (voir https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/04/13/comment-facebook-piste-les-internautes-qui-ne-sont-pas-sur-le-reseau-social_5285079_4408996.html).

On retrouve leurs services, « gratuits » puisque c’est nous le produit, partout, depuis certaines administrations jusque dans les sites de commerce. Grâce aux trackers (système utilisé pour recueillir de nombreuses informations sur les internautes, le système utilisé, l’heure de connexion, la taille de l’écran, la résolution…), ils savent tout de nous, même si nous n’allons pas directement sur leur site. Au passage, utilisez des plugins comme uBlock Origin ou Privacy Badger pour vous protéger ou le très bon outils Kimetrack pour savoir qui vous surveille sur les sites que vous visitez, développez par NextInpact).

Heureusement, il existe des alternatives pour limiter notre dépendance (oui, nous sommes dépendant de ces outils) qui respectent notre vie privée.

On va commencer par le début, avec le système d’exploitation et les logiciels (libres).

On le sait, Windows 10 est un véritable espion (étude intéressante à ce sujet : https://www.privateinternetaccess.com/blog/2018/11/534-ways-that-windows-10-tracks-you-from-german-cyberintelligence/), installé sur tous les ordinateurs pour le grand public, en vente liée…

Pour s’en passer, il faut installer un système GNU/Linux, comme Fedora, Ubuntu, OpenSUSE ou encore Debian. Ils sont libres, gratuits et sont vraiment user-friendly, plus de lignes de commande, l’interface est vraiment belle.

Pour les logiciels, LibreOffice pour la bureautique évidemment, Firefox pour le surf, VLC pour les vidéos, Thunderbird pour la messagerie, The GIMP pour les images (retouche, création, édition), WordPress pour un site internet, Piwigo pour une galerie d’images.

Pour les services en ligne, on peut passer par Qwant pour le moteur de recherche, Net-C pour une adresse mail, contacts et agenda, OpenStreetMap pour la cartographie, Wikipedia pour l’encyclopédie en ligne, les nombreux services libres en lignes proposés par l’association Framasoft.

Il existe aussi des fournisseurs d’accès à internet associatif, comme FDN, et des associations qui proposent divers services de mail, cloud et autres en ligne comme Zaclys.

Pour les réseaux sociaux libres et respectueux de votre vie privée, on notera Mastodon, un clone de Twitter, ou Diaspora, alternative à Facebook.

Citons également le logiciel libre Nextcloud, qui permet de mettre en place assez simplement son cloud personnel, que l’on peut installer sur son hébergeur mais également sur un Raspberry chez soi. Pour aller plus loin, citons aussi le projet Yunohost qui permet de mettre en place un serveur web et divers services libres (mail, stockage…) de façon simple (sur un Raspberry éventuellement).

Comme on le voit, les alternatives aux GAFAM sont là, de nombreux logiciels et services en ligne permettent de s’en passer. Bien sûr, il faut un temps d’adaptation, un peu de maîtrise, et l’ergonomie n’est pas toujours au rendez-vous, de même que les fonctionnalités parfois, soyons honnêtes. Mais les solutions existent.

Bien sûr, le libre, c’est bien, c’est gratuit et pratique. C’est bien de l’utiliser, mais c’est mieux de contribuer également, ne l’oublions surtout pas ! Le libre a toujours besoin d’aide, à différents domaines, pas besoin d’être un développeur pour aider. Rédaction de documentation, graphisme, traduction, promotion, il y a différentes façons d’aider, n’hésitez pas à contribuer, c’est vitale ! Il y a du boulot à ce niveau, pour améliorer l’existant.

Au niveau de la protection de la vie privée, si on veut aller plus loin, on peut citer aussi le projet Tor (avec Tor Browser), Freenet, ou encore le système live-CD Tails (recommandé par Edward Snowden).

D’autres alternatives ? Rendez-vous par ici, sur Prism-break. Ou encore le guide d’auto-défense numérique. Un petit dernier, emailselfdefense. Et si vous n’avez rien à cacher, allez donc voir ici.

Pour tout comprendre sur les systèmes de chiffrement (SSL, TLS, SSH, PGP), je vous recommande, en anglais, cet article très complet sur le sujet.

Voilà, de nombreuses infos pour ceux que le sujet peut intéresser. Et il devrait intéresser tout le monde, à l’heure où tout se passe par internet, des administrations aux achats. Le respect de la vie privée est vraiment un enjeux très important. C’est pourquoi il faut éduquer sur ce sujet.

L’indépendance numérique est également un sujet plus que préoccupant (le CESE s’en préoccupe en ce moment même : https://www.lecese.fr/travaux-publies/pour-une-politique-de-souverainete-europeenne-du-numerique). Quand nos gouvernements, mais pas que, se basent presque entièrement sur des systèmes et services étrangers, il y a un vrai risque. Pour preuve, cet intéressant interview : https://www.challenges.fr/entreprise/cybersecurite-le-cri-d-alarme-d-un-ancien-de-la-dgse_649379.

Voilà, à vous de juger, de réfléchir, mais surtout d’agir, pour remédier à cela. Reprenons le contrôle de notre informatique, de nos systèmes et de notre vie privée, les outils sont là, ils n’attendent que nous !

 

2 commentaires sur “Des alternatives pour éviter les GAFAM

    1. C’est bien, il faut des citoyens, entreprises, associations motivées et impliquées, qui bougent pour faire changer les choses et développer des outils et services libres.

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