Présentation de l'association SNALIS.

SNALIS, une alternative au consumérisme numérique.
470 000 tonnes de Déchets d’Équipements Électroniques et Électroménagers collectés, dont 70 500 tonnes d’informatiques et téléphonie. 200000 tonnes d’équipement informatiques et téléphoniques mis s ur le marché. C’est la situation en France en 2011, identique à celle de dans tous les pays européens et la plupart des pays classés parmi les plus riches de la planète.
Plusieurs associations, regroupées sous le label national « Ordi 2.0 », proposent une alternative à cette obsolescence programmée, en récupérant des ordinateurs auprès de particuliers, d’entreprises ou de collectivités, puis en les redistribuant pour une somme modique aux personnes à faible revenu et/ou en situation de précarité. SNALIS (Saint-Nazaire Association Libre Informatique S olidaire ), née en 2008, propose aujourd’hui ce type de prestations solidaires tout en sensibilisant le public aux D3E (ou DEEE). Forte de cette initiative, l’association participe, conjointement avec Les Amis de la Terre, au projet européen « Agir pour un monde soutenable » . L’objectif ? C’est de créer un matériel pédagogique sur les D3E qui participera aux campagnes de sensibilisation du public.

Le don est au centre de l’association.
SNALIS récupère ses ordinateurs essentiellement auprès des entreprises, des collectivités et autres structures, et, sans communication, le nombre d’ordinateurs est largement suffisant. L’association donne environ 200 ordinateurs reconditionnés par an à ses adhérent(e)s.
Le problème principal de la fracture numérique, et c’est un constat largement partagé, est moins une fracture sur l’acquisition du matériel que sur les usages. C’est pourquoi, pour une adhésion de 20€ par an (80€ pour les personnes qui le souhaitent), SNALIS organise le don au sein d’un « atelier du don » de trois heures permettant une première prise en main de l’ordinateur. Ces ateliers se déroulent dans les maisons de
quartier de la ville de Saint-Nazaire, participant ainsi à la vie de quartier. Une information sur les DEEE et sur les logiciels libres y est également exposée.
En effet, l’association a fait le choix d’un système d’exploitation libre, à la fois pour des raisons éthiques et pratiques. Éthique, car les logiciels libres sont basés sur le partage des connaissances. Pratique, car des ordinateurs de 3-4 ans fonctionnent mieux sous un système libre GNU/Linux et sont plus simples d’utilisation pour des personnes débutantes, notamment du fait de l’absence de virus et de la facilité d’installation des logiciels.
L’association a développé un système d’exploitation propre basé sur Xubuntu appelé Xub. Si des personnes le souhaitent, l’association propose également des formations complémentaires à des tarifs très accessibles (40 € pour 3h de formation par groupe de 5 personnes maximum, sur devis personnalisé ou dans le cadre de DIF).
Dans le cadre de son adhésion , toute personne peut également venir au local de l’association pour récupérer des périphériques dans la limite de leur disponibilité (carte wifi, imprimante, etc.) ou bénéficier du « SAD » Service Après Don pour la réparation ou l’ installation. Outre ces activités, l’association est très investie dans la vie associative locale. Elle accueille en outre le GUL nazairien le N@utile, et participe à la création d’un Fablab.
Fort de son développement, les membres de l’association veillent au respect des objectifs fondamentaux fixés dès la création : l’acquisition d’une autonomie face à l’informatique et aux outils numériques, un esprit critique face au consumérisme numérique et la résistance à la pression de rentabilité faite aux associations par les collectivités.
SNALIS commence à anticiper la fin des ordinateurs de bureau. Face aux ordinateurs portables, aux tablettes et aux smartphones, l’association propose dans le cadre de son Bricolab la fabrication d’ordinateurs à très bas prix basés sur des cartes Open Source ARM type Raspberry Pi ou Cubieboard. L’organisation collective et mutualisée des usages est alors nécessaire – accès internet, groupement d’achat, lieu de rencontre et de réparation. Après l’autonomie d’usage, il s’agit d’arriver à l’auto fabrication dans la lignée des ateliers communaux d’André Gorz.