Les derniers chiffres de la part de marché de Linux sur les ordinateurs ont été récemment publiés (merci Toolinux pour l’info). Et bien sûr, ce n’est pas réjouissant, comme d’habitude. 2,83 pour Linux… L’ordinateur est toujours à la peine en ce qui concerne Linux. Alors que sur les serveurs, les supercalculateurs, les box internet ou les smartphones, il domine largement.
On peut comprendre qu’il est difficile de lutter contre la vente liée, contre les milliards des lobbys de Microsoft pour imposer Windows, pour des années de laissé faire et d’immobilisme de la part de nos institutions et de nos entreprises également. Ils sont coupables.
Mais est-ce que le mouvement du libre en fait aussi assez ? Est-il assez engagé ? Se mobilise-t-il, en coordonnant ses actions ? Mon avis (il n’engage que moi), c’est que clairement non, et que l’on pourrait sûrement en faire plus, et faire mieux. En s’unissant, en communiquant d’avantage, en proposant des offres plus étoffées. Il faudrait une meilleure communication, unifiée entre les entreprises du numérique libre. Que l’on puisse facilement trouver qui propose quoi, où, les annonces, les évènements.
Il faudrait aussi d’avantage se tourner vers les particuliers et les associations, afin de leur proposer des offres de découverte, de formation (pas seulement technique bien sûr, faire de la médiation). Les choses avances mais lentement, et l’offre est trop parsemée et éparpillée je trouve.
J’ai eu un peu d’espoir avec le mouvement du réemploi car divers acteurs se mettent en place. Mais il ne font que maintenir la main-mise des GAFAM car la très grande majorité ne fait que réinstaller un Windows, c’est une gabegie et une aberration. Très bien de faire du réemploi, mais si c’est pour installer un vieux Windows qui enferme encore les gens (et que feront-ils s’ils n’ont pas les moyens de payer une nouvelle licence, sans parler de l’obsolescence programmée ni des ressources que demande Windows par rapport à Linux) cela ne sert pas à grand chose.
Voilà donc mon avis. Il y aurait des choses à faire, si l’on pouvait s’unir et réorienter certains projets pour un numérique plus humain, plus durable, plus éthique.