Depuis quelques temps maintenant, le reconditionnement d’ordinateurs commence, enfin, à se développer. Il est effectivement temps d’agir dans ce domaine pour réduire l’empreinte environnementale du numérique qui n’est clairement pas bonne.

Changer d’ordinateur tous les 4 matins pour avoir le dernier ordi à la mode, le plus puissant, ça ne sert à rien… Il faut faire durer son matériel.

Et pour cela, le ré-emploi est une très bonne chose. On récupère d’anciens ordinateurs, dans les entreprises notamment (et les administrations) lorsqu’elles remplacent leur parc informatique, et au lieu de les jeter, on les remets en état. Changement de pièces s’il le faut, nettoyage des disques pour les remettre en état de marche correct.

Mais c’est là que le bas blesse. La majorité des projets qui font du ré-emploi, réinstalle un Windows sur ces ordinateurs, et pour moi c’est un non-sens.

Remettre sur de vieux ordinateurs un système Windows est contre-productif. Windows est gourmand en ressources, il faut un ordinateur puissant pour le faire tourner correctement. De plus, que feront les bénéficiaires de ces ordinateurs lorsque la licence Windows arrivera à expiration s’ils n’ont pas les moyens de payer ? Il garderont un système non maintenu courant ainsi un grand risque de sécurité ? Ca n’est pas la bonne solution.

La majorité des systèmes Linux actuels fonctionnent très bien sur d’anciens ordinateurs, et pas de souci de licence à payer. C’est donc bien plus durable et plus sûr.

Il y a vraiment des choses à développer, partout sur nos territoires, concernant le ré-emploi. Collecte, remise en état, formation ensuite, plein de choses à faire qui développeraient des emplois et du lien social. Mais il faut le faire correctement, durablement (et pas avec des emplois précaires par des gens à peine formés).