L’informatique est un outil vraiment très pratique et très utile. Mais cet outil permet aussi, très facilement, de nous surveiller. Alors, même si l’on a rien à cacher, il est quand même bon de veiller au respect de sa vie privée (ce que les grosses sociétés commerciales ne font pas, bien au contraire, elles cherchent à récupérer de plus en plus d’informations personnelles à entrer dans leurs bases de données de client potentiel).
Sur la toile.
Quand vous surfez, le navigateur web enregistrent des données, et cela laisse beaucoup de traces sur vos activités, on peut savoir beaucoup de choses avec cela.
Et votre fournisseur d’accès à internet enregistre lui aussi des données, qu’il garde longtemps. Avec cela, il sait exactement tout ce que vous faites sur la toile. Pour lutter un minimum contre cela, sous Firefox, il faut configurer l’effacement automatique des données enregistrées : l’historique de navigation et de téléchargement, le cache, les recherches, les cookies, les sessions d’authentification.
On peut aussi désactiver java et javascript (au moins sur certains site, grâce à un plugin comme NoScript) car ces scripts permettent de récupérer beaucoup de données (navigateur, système d’exploitation).
Sur le système.
Lorsque l’on travaille sur un ordinateur, sur un traitement de texte par exemple, ou que l’on écoute de la musique, que l’on regarde des photos, le système garde des traces de ce que l’on fait, et des documents que l’on utilise.
Il faut donc penser à effacer régulièrement la liste des documents récents.
La messagerie.
Pour protéger sa vie privée et sa correspondance, on peut crypter ses mails, avec GnuPG (http://www.gnupg.org/ logiciel libre de cryptographie). Les mails sont aussi confidentiels que des cartes postales, donc, si vous ne souhaitez pas que tout le monde puisse les lire (même si vous n’avez rien à cacher), protégez les. L’extension Enigmail, utilisée conjointement avec GnuPG, se charge de tout sur Thunderbird (http://www.mozilla-europe.org/fr/products/thunderbird/), le plus connut des logiciels libres de messagerie. Tant que l’on parle de GnuPG, vous pouvez, grâce à lui, crypter vos documents « sensibles », comme vos listes de mots de passe, vos documents sur vos comptes en banque, etc, …
Vous pouvez aussi, grâce à un autre logiciel libre, TrueCrypt (http://www.truecrypt.org/), crypter des dossiers ou des partitions entières, pour mettre toutes vos données a l’abri des regards indiscrets. Une autre solution consiste à stocker ses données en ligne, il existe de nombreux sites proposant cela, préférez un service autre que votre propre fournisseur d’accès (choisissez un domaine étranger si possible).
Pour l’anonymat.
Si vous voulez de l’anonymat, voyez du côté du logiciel libre Tor (http://www.torproject.org/), qui permet de surfer de façon quasi anonyme. Ce logiciel permet de surfer en utilisant un réseau décentralisé de routeurs, et en faisant de l’onion-routing. On surf de proxy en proxy, aléatoirement. Les informations de routage sont effacées à chaque nœud, pour ne pas que l’on puisse suivre les requêtes. Ce réseau utilise des clés secrètes et publiques.
Il y a aussi le réseau anonyme, crypté et décentralisé Freenet (http://freenetproject.org/) qui peut être très bien pour certaines choses, comme par exemple les communications ou la diffusion d’information.
Voilà un petit tour d’horizon des principales choses à voir si l’on se préoccupe de sa vie privée. Pour finir, quand on parle d’anonymat et de respect de la vie privée, il faut être prudent, faire attention à ce que l’on fait, comment on le fait, faire attention à ce que l’on dit, envoie, reçoit. La parano est la règle. Big brother est là, partout, ne l’oubliez pas.